En repoussant la création d’un nouveau gouvernement et en préférant mettre sur pied des groupes de travail, Giorgio Napolitano a donc créé la surprise. Le premier groupe d'experts se concentrera sur les réformes institutionnelles, le deuxième sur les mesures économiques et sociales. Et les dix membres de ces deux groupes devront faire des propositions de programme susceptibles d’obtenir le soutien de la majorité des parlementaires.
Giorgio Napolitano ne leur a fixé aucune date butoir. La succession du président italien sera officiellement ouverte à partir du 15 avril et son mandat s’achève le 15 mai. L'élection se faisant au Parlement, l’Italie risque donc de se retrouver sans président.
Urgence
Pour l’instant, le pays est dirigé par le gouvernement démissionnaire de Mario Monti qui n’a pas encore été mis en minorité au Parlement. Mais cela pourrait se compliquer car il est sur le point d'adopter des mesures urgentes pour l'économie, en accord avec l'Union européenne.
Et ce n’est pas le seul hic, aucune femme n’a été nommé parmi les dix experts sur lesquels repose désormais l’avenir politique de l’Italie. Les Italiennes sont furieuses. Pour l'ancienne commissaire européenne Emma Bonino, « Ce n'est pas un choix qui voit loin ». De son côté, le politologue Guiseppe Bettoni, professeur à l'université de Rome, reste dubitatif :