L'Italie à la recherche d'un gouvernement

L’Italie n’a toujours pas de gouvernement. Jeudi 28 mars au soir, le chef de la gauche italienne Pier Luigi Bersani, a dû reconnaître que les discussions avec les autres formations politiques n’ont pas abouti. Mais malgré tout, il ne renonce pas. Désormais, c’est le président Napolitano qui reprend la main avec des consultations politiques, dès ce vendredi 29 mars.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

L'Italie se réveille ce vendredi matin avec une situation très préoccupante, en témoigne ce titre en Une, et en gros caractères rouges et noirs, du quotidien économique Il sole e 24 ore, « Ça suffit les jeux ! » Autrement dit, le pays doit être gouverné.

En fait, c’est tout le système italien qui s’effondre. Les partis sont en crise d’identité, la situation économique et sociale est telle un volcan qui préfère entrer en éruption : 38,7 % de jeunes chômeurs, 91 milliards d’euros de dettes de l’Etat envers ses fournisseurs privés, une baisse de la productivité qui est la plus importante des pays du G7, une fraude fiscale estimée à 182 milliards d’euros pour 2012, une pression fiscale record qui atteint 63 % pour les PME.

Il y a donc vraiment urgence en Italie, car le président Napolitano, maintenant, doit trouver une solution. Les consultations que le chef de l’Etat va entreprendre dès ce matin avec tous les partis, vont servir à deux choses : vérifier, effectivement si la situation peut se débloquer pour Pier Luigi Bersani. Dans le cas contraire, tenter de sortir de l’impasse, en trouvant une personnalité susceptible d’obtenir le feu vert de toutes les formations politiques, pour former un gouvernement.

Sur la première hypothèse, la presse se montre pessimiste, comme en témoignent les titres en Une des quotidiens Il Giornale avec « Ciao ciao Bersani », ou du Corriere della Sera, « Bersani s’arrête », ou encore de la Stampa, « Stop à Bersani ». Sur la seconde, c'est-à-dire un gouvernement, dit, du président, les avis sont mitigés. A ce stade, il est impossible d’écarter un retour rapide aux urnes.

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