Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
C’est donc une femme –la troisième dans l’histoire de la République italienne- qui a été élue à la tête de la Chambre des députés. Grand symbole en Italie de la lutte pour les droits des immigrés, Laura Boldrini, 51 ans, est l’ancienne porte-parole du Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies.
Dans son discours très applaudi, la nouvelle présidente de la Chambre des députés, élue avec les seuls votes du centre-gauche, a promis d’œuvrer pour défendre les plus faibles.
Quant au Sénat, où le centre-gauche ne dispose que d’une majorité relative, c’est aussi un candidat de cette coalition, Pietro Grasso, qui a été élu président, et cela grâce aux voix d’une dizaine d’élus du Mouvement cinq étoiles. Pietro Grasso, 67 ans, ex-chef du Parquet national anti-mafia, s’est engagé en politique récemment en caressant le rêve de pouvoir dire un jour : « Il était une fois la mafia ».
Comme Laura Boldrini, Pietro Grasso représente un visage nouveau de la politique. Leur élection apporte une vraie lueur d’espoir au chef de la coalition de centre-gauche, Pier Luigi Bersani, qui devra se soumettre, peut-être dès la fin de la semaine prochaine, à un vote de confiance afin de vérifier s’il obtient un nombre de voix suffisant pour gouverner le pays.