Avec notre correspondant à Nicosie, Michel Picard
Les 56 députés ont débattu toute la journée avant de se prononcer sur le texte. Jusqu'à la dernière minute, l'issue était incertaine, la coalition de centre-droit, au pouvoir, seule favorable au texte, détient 29 sièges, exactement le nombre suffisant pour une adoption.
Le gouvernement avait fait monter la pression ces dernières heures en martelant qu'un « non » aurait eu des conséquences catastrophiques.
Devant le Parlement, quelques centaines de manifestants sont venus dire leur colère, à l'image de Yurgos : « Toutes les raisons pour lesquels nous sommes dans cette pagaille, c'est à cause du système bancaire et des politiciens qui ont permis que cela arrive. On verra ce qui va arriver quand les Chypriotes vont dire " trop c'est trop ! " »
Les manifestants réclament d'une seule voix une grande consultation publique, comme l'explique Elena : « Nous demandons un referendum, la seule procédure totalement démocratique. Après tous ces mensonges, nous n'avons plus confiance dans les hommes politiques. »
Les protestataires ne cachent pas leur souhait de sortir de la zone euro : « On préfère vivre libres qu'esclaves de qui que ce soit. »
Sans cet accord sur le plan de sauvetage, Chypre se serait très vite retrouvée à court de fonds mais peut maintenant compter sur un premier versement de l'aide européenne dans les jours qui viennent.