Avec notre bureau de Bruxelles,
Les déclarations de Jean-Claude Juncker sonnent le glas du secret bancaire luxembourgeois. Selon le Premier ministre du Grand-Duché, la place financière luxembourgeoise ne vit pas de la fraude fiscale et de l’économie parallèle.
Le Luxembourg va donc pouvoir, sans danger, rallier le groupe des vingt-cinq autres pays européens qui récusent le secret bancaire, et pratiquera du coup, à partir du 1er janvier 2015, l’échange automatique d’informations. Cela consiste à communiquer au fisc des autres pays membres, les informations sur les comptes luxembourgeois de leurs propres ressortissants.
Cela devrait concerner non seulement les revenus de l’épargne, comme c’est le cas aujourd’hui pour les autres pays, mais aussi des revenus d’activité, de pension et de jetons de présence, ainsi que les revenus de l’immobilier et de l’assurance-vie.
Quid de l'Autriche ?
Cette annonce va placer le secret bancaire autrichien dans une situation quasiment intenable. Comme la Belgique a décidé, il y a quatre ans, de se défaire du secret bancaire, l’Autriche va se retrouver dernier pays de l’Union à le pratiquer.
Elle risque de ne plus pouvoir bloquer longtemps la mise en place de l’échange automatique d’informations pour toute l’Union européenne.