Avec un taux de natalité d’environ 1,4 enfant par femme, la population allemande vieillit. Du côté des entreprises, le manque à gagner se fait sentir. Selon l'agence fédérale pour l'emploi, l'Allemagne aurait besoin de 200 000 travailleurs qualifiés par an. Depuis la crise, des jeunes diplômés espagnols ou grecs arrivent en masse, mais en comparaison au Canada ou à l’Australie, l’Allemagne reste un pays peu attirant.
En plus des cinq portails internet nationaux, beaucoup d’Etats allemands et certaines villes ont leur propre portail d’information pour les migrants. Difficile de s’y retrouver pour qui veut venir s’installer dans ce pays. Une fois sur place, il faut encore pouvoir se renseigner. Selon l’Office fédéral des migrations et des réfugiés, dans l’administration, on parle trop rarement la langue des arrivants.
Un accueil parfois difficile
Pour Mehmet Tanriverdi, le président de la Confédération des associations de migrants (BAGIV), cela ne laisse pas une bonne impression : « La situation n'est pas bonne. Dans l'administration comme dans la population. Les personnes qualifiées qui viennent d'Espagne ou de Grèce ne sont pas forcément les bienvenues. »
Une étude de la fondation Bertelsmann (2012) montre que près de 65% des Allemands associent immigration et problèmes ou conflits supplémentaires. Selon Manfred Schmidt, le président de l'Office fédéral des migrations et des réfugiés, cela doit changer.
Simplifier la bureaucratie
Pour Manfred Schmidt, le problème est surtout culturel, les lois sur l’immigration allemande sont assez souples : « Nous avons reçu une étude de l'OCDE. En comparaison aux autres pays européens, notre cadre juridique est très bon. Il n'y a en fait que très peu d'obstacles juridiques. On est aussi connu pour notre bureaucratie. Il s'agit de rendre cette partie-là plus facile. »
Parmi les propositions de l’Office fédéral des migrations et des réfugiés, on trouve des « packs d'accueil » personnalisés dans les communes, la simplification des sites internet avec un portail unique comme au Canada ou encore des agents placés dans les pays d’où viennent les migrants pour pouvoir les conseiller avant leur départ, une idée d’inspiration autrichienne.