Formation d'un gouvernement en Italie, Giorgio Napolitano reprend la main

Le leader du centre gauche, Pier Luigi Bersani a échoué malgré tous ses efforts durant ces six derniers jours pour tenter de former un gouvernement disposant d’une majorité parlementaire solide. Désormais, tout revient entre les mains du président de la République Giorgio Napolitano pour trouver une solution, au plus vite. Il consultera les représentants de tous les partis, vendredi 29 mars entre 11h et 18h, heure locale.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Le chef de file du centre gauche n'a donc pas pu obtenir un mandat plein de la part du président italien Giorgio Napolitano. Cependant, cela ne signifie pas que Pier Luigi Bersani est officiellement hors jeu. Son parti politique, le Parti démocrate, a d'ailleurs précisé dans un communiqué qu'il n'a pas renoncé « à former un exécutif ». Mais, il faut reconnaitre qu'il a rencontré de nombreux obstacles et si importants qu'on ne sait de quelle manière il réussira à les surmonter. 

Ce constat est valable aussi du côté du Mouvement 5 étoiles, hostile à un chef du gouvernement issu de la classe politique traditionnelle ainsi que de celui de la droite berlusconnienne qui voulait participer directement au gouvernement. Pier Luigi Bersani a d'ailleurs dû encaisser la défection au dernier moment du mouvement de Mario Monti. 

Alors que va-t-il se passer ? Tout est entre les mains du président de la République qui va dès ce vendredi 29 mars au matin entreprendre de nouvelles consultations avec les représentants des forces politiques pour trouver une solution.

Il est certain qu'il y a urgence pour l'Italie d'avoir un gouvernement. Tous les indices économiques sont au rouge et le malaise social est croissant.

Alors le chef de l'Etat italien va-t-il réussir où Bersani a échoué ? C'est ce qu'espère Sergio Romano, écrivain et éditorialiste au quotidien Corriere de la Sierra, qui appelle à la responsabilité des partis politiques.

Pour Alfio Mastropaolo, l'Italie va tout droit vers de nouvelles élections. Mais avant, souligne ce professeur en science politique à l'université de Turin, il est nécessaire que les Italiens prennent conscience des vraies causes de la crise.

 

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