Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Un message suivi par autour d’un million de personnes à Diyarbakir où les célébrations traditionnelles du Nouvel An kurde commencées en début de la matinée se sont poursuivi tard dans l’après-midi. Une affluence exceptionnelle cette année en raison de la portée peut-être historique de l’appel lancé par celui qui est plus que jamais le guide du peuple kurde, en Turquie et au-delà : Abdullah Ocalan.
Les portraits du leader de la Rébellion du PKK étaient d’ailleurs omniprésents, et son message de paix, lu d’abord en kurde puis en turc a été longuement ovationné. Un message dont la teneur était connue : « Déposez les armes et sortez du territoire turc, a-t-il lancé aux combattants rebelles, la lutte armée doit se changer en combat politique ». Cet appel était prévu et annoncé, il confirme la bonne marche des négociations menées avec détermination depuis trois mois par Ankara et le PKK pour enterrer ce conflit de 30 ans.
Mais il reste beaucoup de points à négocier, comme le sort du chef du PKK lui-même, le statut de la minorité kurde dans la future Constitution, et l’exil des chefs militaires du PKK pour l’instant dans le nord de l’Irak. Beaucoup, Kurdes et Turcs, veulent croire à l’aboutissement de ce processus.