Avec notre bureau de Bruxelles,
« Le mandat va jusqu’au 1er décembre 2014. Cette année est la fin de ma carrière politique ». Voilà c’est dit. Herman Van Rompuy entend définitivement renoncer aux « joies » de la vie publique vers la fin de l’année prochaine. Il aura à ce moment-là 67 ans et aura connu de l’intérieur toutes les péripéties politiques belges et européennes des quarante dernières années.
Economiste de formation, philosophe par inclination, il aura été l’artisan discret et méticuleux d’une impressionnante succession de compromis à la belge. Le visage austère et impassible, la silhouette ascétique, ce Bruxellois néerlandophone et démocrate chrétien se révèle cependant dans son goût pour les haïkus (petits poêmes japonais, NDLR) dont il a publié un recueil en cinq langues, dont le latin.
Un eurodéputé britannique lui avait trouvé « le charisme d’une serpillière humide ». Sa perpétuelle réserve alimente la rumeur qu’il ne serait que l’instrument d’un complot mondial hourdi au choix par la Trilatérale (groupe d'influence financier mondialiste) ou par le club Bilderberger (rassemblement de personnalités, cofondateur de la Trilatérale, NDLR).
Lui-même rêve de repartir en vacances en Australie à bord d’un camping-car de location avec son épouse Geertrui, lui qui vient de mettre sur son compte twitter la poésie suivante : « Une couronne d’étoiles s’étend au-dessus d’une mer bleue unie pour toujours ».