C’est pour s’informer que François Hollande a souhaité rencontrer Herman Van Rompuy et Jean-Claude Junker. Ces échanges avec le président de l’Union européenne et le président de l’Eurogroupe vont lui permettre d’être au fait de la situation en Europe avant d’affronter la chancelière allemande Angela Merkel la semaine prochaine à Berlin.
En pleine tempête économique et financière, François Hollande veut adjoindre un volet croissance au Pacte de stabilité européen avant que la France le ratifie. L'arrivée au pouvoir d'un dirigeant socialiste inquiète la chancelière allemande qui veut, avant toute politique de relance, que les Etats européens remboursent d'abord leurs dettes.
Angela Merkel a déjà écrit une lettre à Francois Hollande affirmant que la France et l'Allemagne doivent prendre « les décisions nécessaires » pour assurer l'avenir de l'Europe. Une invitation à reconstituer un tandem franco-allemand, les désaccords sont pourtant patents mais Pierre Moscovici, responsable de la transition dans l'équipe de François Hollande, s'est dit assuré qu'un « compromis » sera trouvé sur la croissance.
Les socialistes français se sentent soutenus dans leur démarche car même des dirigeants européens de droite comme l’Italien Mario Monti appellent à une coalition de bonnes volontés pour promouvoir la croissance avant la réunion extraordinaire des dirigeants européens consacrée à ce sujet, qui se tiendra à Bruxelles le 23 mai prochain.