Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
La Suisse semble se réveiller. Après l’interdiction des parachutes dorés et des gratifications réservées aux grands patrons, la voilà qui s’attaque aux écarts de rémunérations dans les entreprises.
L’initiative populaire lancée par les jeunes socialistes en 2011 fait son chemin. Selon un sondage paru dans l’édition du dimanche 10 mars du SonntagsZeitung, 49,5% des citoyens seraient favorables à une limitation de 1 à 12 des différences de salaire dans une même société.
En clair, la plus haute rémunération ne pourrait pas dépasser de 12 fois le salaire le plus bas.
La date de la votation reste à fixer
La majorité n’est donc pas encore atteinte, mais à n’en pas douter le vent souffle bien dans la direction d’une approbation par le peuple suisse.
Cette tendance prend le contre-pied du gouvernement et des parlementaires qui préconisent le rejet de la réglementation. Les Suisses viennent donc spectaculairement modifier l’image que l’on se fait d’eux à l’étranger, où ils passent pour des libéraux à tout crin.
Certes, les jeux ne sont pas encore faits et la date du vote populaire rester à fixer, mais la réaction aux abus constatés dans l’économie et la finance se renforce de jour en jour.