Avec notre envoyée spéciale à Rome, Geneviève Delrue
Il aura fallu cinq jours aux cardinaux pour se mettre d’accord sur la date du conclave. C'est que cinq jours, ce n’est pas de trop pour définir les grandes priorités de l’Eglise et trouver un consensus sur le profil du prochain pape.
Mais ce suspense autour de la date aura révélé un dialogue moins facile que prévu entre cardinaux et l’existence de courants. Les Italiens d’un côté, qui représentent 24% de la curie et qui étaient en faveur d’une ouverture rapide du conclave et les cardinaux non italiens qui voulaient, eux, prendre leur temps.
Il faut dire que les dysfonctionnements de la curie et le climat délétère qui a régné ces derniers temps nécessite une remise en ordre de la maison et des éclaircissements notamment pour ceux qui vivent loin de Rome. Donc pour les cardinaux, ce temps d’échange avant le vote était nécessaire.
Maintenant, on s’attend au Vatican à un conclave court, au plus deux jours. Il faut savoir qu’il y a quatre votes : deux le matin, deux l’après-midi et on dit que la fumée blanche pourrait bien sortir de la cheminée au plus tard mercredi après-midi. Mais prudence oblige, un conclave peut réserver bien des surprises.