Avec notre correspondant à Kiev, Sébastien Gobert
Les actes fondateurs, le drapeau et le sceau de « Nasha Ukraina », traduit par « Notre Ukraine », seront désormais exposés au musée de la « révolution orange » à Kiev. Le parti qui s'est auto-dissous samedi avait été fondé en 2005 pour rassembler les forces politiques « Orange » et pour servir d'appui au président d'alors, le très populaire Viktor Iouchtchenko.
Mais très rapidement, les compagnons de la révolution s'étaient déchirés et le parti était vite devenu franchement moribond. Aux dernières élections d'octobre 2012, il avait récolté à peine plus de 1% des voix. L'échec de Notre Ukraine, c'est un symptôme de plus d'une vie politique marquée par l'autoritarisme grandissant de Viktor Ianoukovitch, l'ancien perdant de la révolution, aujourd'hui président de la République, qui met les anciens Orange sous forte pression.
L'ancienne Première ministre Ioulia Timochenko est emprisonnée depuis octobre 2011. Et ces derniers mois, on avait accusé Viktor Iouchtchenko de n'être plus qu'un pantin du président. Malgré tous les espoirs qu'elle avait soulevé en 2004, la « révolution orange » finit donc soit en prison, soit dans les musées.