L'Union Européenne et le FMI engagent vivement Athènes à augmenter ses recettes et à lutter contre l'évasion fiscale, comme condition à la poursuite de leur aide financière.
La justice grecque vient de faire un exemple en condamnant l'ancien maire de Salonique, la deuxième ville du pays, à la prison à vie pour avoir détourné en dix ans 18 millions d'euros. Une somme qui aurait dû être versée comme cotisations sociales. L'ancien secrétaire général de la mairie et l'ex-trésorier ont également été condamnés à la perpétuité.
Fin de l'impunité
Cette peine sévère et extrêmement rare a été comprise notamment par la presse grecque comme le signe de la fin de l'impunité pour les élus corrompus. Eux-mêmes soumis à une cure d'austérité sans précédent pour relever leur pays de la faillite, les Grecs « de la rue » ne veulent plus être les seuls à se serrer la ceinture.
L'ancien maire, Vassilis Papageorgopoulos, figure de premier plan du parti Nouvelle démocratie auquel appartient l'actuel Premier ministre, Antonis Samaras, va faire appel de sa condamnation. Mais d'ores et déjà le message est passé.