Si vous demandez à un Grec, quel est son pouvoir d'achat, il y a de forte chance pour qu'il vous dresse d'abord la liste de ce qu'il ne peut plus s'offrir. A commencer bien souvent par le plus élémentaire : la nourriture, l'eau l'électricité le chauffage.
Quatre Grecs sur dix n'arrivent plus à régler leurs factures et pour boucler l'année, ils sont plus de la moitié à avoir soit puisé dans leur épargne, soit demandé de l'aide à leurs proches. Quant aux impôts et les emprunts immobiliers, près de la moitié des ménages n'arrive plus à les payer.
Toujours selon cette étude de la confédération grecque des PME, depuis le début de la crise de la dette, il y a 3 ans, 93% des ménages ont vu leurs revenus dégringoler d'un bon tiers, plus du quart de la population active est au chômage. Quant au revenu par famille, dans deux foyers sur trois, il ne dépasse pas les 18.000 euros par an.
La chance toute relative qu'ont les familles grecques, c'est que 90% d'entre elles sont propriétaires de leur logement. Et que pour l'instant en tout cas, les saisies de résidences principales ont été gelées même en cas de faillite.
Il y a un point sur lequel l'étude est claire : les Grecs ne pourront pas supporter un nouvel effort.