Avec notre correspondante à Athènes, Corinne Valois
C’est la première fois depuis la création du métro d’Athènes, en 2000, qu’une telle mesure de réquisition des personnels est mise en œuvre pour mettre fin à une grève.
Dès l’annonce de cette décision gouvernementale, les organisations syndicales du secteur ont décidé l’arrêt de tous les transports en commun dans la capitale. Une grève surprise qui a provoqué d’immenses embouteillages sur les axes routiers athéniens, et la colère de nombreux voyageurs, bloqués pendant des heures.
Certains demandent déjà la prolongation de leur carte mensuelle de transport.
Les 2 500 employés du métro d’Athènes, qui bénéficiaient jusqu’à présent d’avantages sociaux, protestent contre leur alignement sur la grille générale des salaires en Grèce. Une grille imposée par les plans de rigueur, qui prévoient par ailleurs une révision à la baisse le l’ensemble des salaires dans le pays.
Pour justifier sa décision de réquisition, le Premier ministre a déclaré que ni le gouvernement ni la société, ne peuvent être les « otages d’intérêts corporatistes ». « Le peuple grec a fait d'énormes sacrifices, je ne peux pas autoriser d'exceptions », a ainsi affirmé Antonis Samaras, jugeant par ailleurs que « les transports en public n'appartiennent pas aux corporations ».