Andréas Giorgiou est poursuivi pour crime de « fausse attestation au détriment de l'Etat » et de délit de « violation de devoir ». Le déficit public de la Grèce pour l'année 2009 avait été revu à la hausse en novembre 2010, à 15,4% du PIB, contre une précédente estimation à 13,6%, une augmentation qui aurait été gonflée par Andréas Giorgiou.
La réévaluation des comptes grecs après l'arrivée au pouvoir des socialistes a été le déclencheur de la crise de la dette en Grèce et dans la zone euro. La remise à plat des comptes s'était traduite par de nouveaux sacrifices pour les Grecs. Elle avait été avalisée par Eurostat. C'est une de ses collaboratrices, Zoé Georganta, qui a accusé Andreas Giorgiou d'avoir artificiellement gonflé le déficit public grec en 2009, légitimant ainsi le recours du pays à l'aide financière de l'Union européenne et du FMI.
Andreas Giorgiou nie les accusations
Andreas Giorgiou a rejeté ces accusations, défendant la justesse de ses comptes. Sa démission n'est pas d'actualité, selon son entourage. Les procureurs ont confié l'instruction à un juge anti-corruption et ils ont demandé que d'éventuels « instigateurs moraux » soient recherchés. Les poursuites visent aussi deux autres cadres dirigeants, responsables des comptes nationaux et des recherches statistiques.