C’était le scénario redouté. L’Italie bascule à gauche mais avec une alliance improbable entre le centre gauche classique de Pier Luigi Bersani et le mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo, le comique italien. Berlusconi déclarait pendant la campagne à ses partisans : « Nous avons fait une découverte abominable : 80% des candidats de Beppe Grillo sont d’extrême gauche ».
D’extrême gauche, anarchiste, populiste ? Le mouvement de Beppe Grillo a en tout cas raflé le vote protestataire. Avec 25% des voix et 170 élus, il fait une entrée fracassante au Parlement. Pier Luigi Bersani va devoir tenter de s’entendre avec lui. Le Parti démocrate a remporté 340 sièges à la Chambre des députés avec seulement 29% des voix grâce à la prime qui est attribuée au parti qui arrive en tête. La coalition de droite de Silvio Berlusconi, avec 1% de voix en moins, ne recueille que 122 sièges.
Monti grand perdant
Le grand perdant est Mario Monti. Le président du Conseil sortant rate son plongeon dans l’arène politique. Son parti n’a que 46 élus à la Chambre des députés et 16 au Sénat, un vrai fiasco. Pier Luigi Bersani va tenter de former un gouvernement, mais pour la plupart des commentateurs, le boom de Beppe Grillo rend l’Italie ingouvernable.
Ce mardi 26 février, Silvio Berlusconi, dans une interview à la télévision italienne, s'est dit ouvert à la possibilité d'un accord avec le centre gauche. Il a en revanche rejeté l'idée d'une alliance avec les centristes de Mario Monti. Il a souligné que l'Italie ne pouvait être laissée sans gouvernement.