Avec notre envoyée spéciale à Rome, Béatrice Leveillé
La coalition de centre gauche de Pier Luigi Bersani n’a qu’une courte avance à la Chambre des députés sur la coalition de centre droit de Silvio Berlusconi. Elle est néanmoins en vertu de la loi électorale, assurée d'avoir la majorité.
Pier Luigi Bersani devrait être appelé par le président Giorgio Napolitano à diriger le pays mais cela ne suffira pas à donner un gouvernement stable à l’Italie car c’est la coalition de Silvio Berlusconi qui arrive en tête au Sénat sans voir vraiment la majorité. La Haute assemblée a un poids équivalent à la Chambre des députés. Elle doit voter à l’identique.
La situation se complique encore un peu plus car la droite majoritaire au Sénat n’est pas en mesure de faire une coalition. Entre Mario Monti et Silvio Berlusconi, les ponts sont coupés. Silvio Berlusconi a accablé le président du Conseil sortant Mario Monti lui faisant porter toute la responsabilité de la crise économique alors qu’il l’avait appelé lui même à la rescousse, il y a un peu plus d’un an.
Ajoutez à cela l’arrivée en force dans les deux Chambres, des élus du mouvement des « Cinq étoiles » de Beppe Grillo qui détestent tous les membres des autres partis. Les séances risquent d’être animées.
A court ou moyen terme, l’avenir politique de l’Italie repassera sans doute par les urnes.