Élections générales en Italie : Mario Monti, le sauveur déchu

La campagne de Mario Monti pour les élections générales des 24 et 25 février 2013 ressemble à une débâcle. Le président du Conseil sortant, n'a pas le talent de Silvio Berlusconi pour séduire les électeurs. Les Italiens avaient pourtant accueilli sa nomination avec soulagement en novembre 2011.

Avec notre correspondante à Milan, Béatrice Leveillé

Mario Monti, c’était le sauveur. Il a pris les rênes du pays à la demande de Silvio Berlusconi acculé à la démission par les scandales et les déficits. Un an après, il n’avait pas d’autre choix que de se jeter dans l’arène politique comme l’explique Gabriele Albertini, ancien maire de Milan et député européen, candidat de Mario Monti en Lombardie : « S’il y a un retour de M. Berlusconi avec cette ligne populiste et démagogique et de l’autre côté une affirmation de l’antipolitique comme le Mouvement 5 étoiles (lancé par l’humoriste Beppe Grillo, ndlr), notre pays est dans une condition à risque et c’est pour cela que nous avons présenté à notre électorat un troisième choix ».

Monti associé à l'austérité

L’équipe de Mario Monti veut donner de l’espoir pas des illusions mais les électeurs italiens l’associe surtout à la cure d’austérité qu’ils ont subie depuis son arrivée au pouvoir. « La tragédie est que M. Monti était obligé de faire, déplore Gabriele Albertini. Il a sauvé notre pays mais il est maintenant tenu responsable de la cure de la maladie ».

L’ambition de Mario Monti est de s’allier avec la gauche pour former un gouvernement après les élections. Son parti a pour l’instant à peine 12% d’intentions de vote.

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