Italie: le mouvement anti-système de Beppe Grillo profite des affaires de corruption

La campagne électorale, pour les élections législatives des 24 et 25 février, qui avait débuté avec l'engagement de tous les partis à lutter contre la fraude fiscale et la corruption, prend un tout autre tournant, en raison des divers scandales qui, de près ou de loin, touchent les partis traditionnels. Voilà qui pourrait favoriser ultérieurement le mouvement anti-système et anti-corruption de Beppe Grillo, il Movimento cinque stelle (Mouvement cinq étoiles) donné par le dernier sondage disponible, en date du 9 février, comme le 3ème parti avec 15-19% ( selon les instituts) des intentions de votes. 

Avec notre correspondant à Rome, Anne Le Nir

C’est Silvio Berlusconi qui, avec son franc parler, a mis le feu aux poudres en assurant que des pots-de-vin versés par des entreprises comme le groupe aéronautique et de défense Finmeccanica, pour conclure des affaires à l’étranger, était une pratique courante et qu’il fallait d’ailleurs plutôt parler de commissions.

De son côté, Pier Luigi Bersani, chef de la coalition de centre-gauche, s’est emporté en déclarant : «Stoppons Berlusconi. Ca suffit avec cet esprit, nous voulons un marché propre». Mais le Parti démocrate est bien embarrassé par l’enquête pour corruption et escroquerie qui vise la banque Monte dei Paschi di Siena laquelle à travers sa fondation avait jusqu’à présent des liens solides avec ce parti.

A ces scandales, on peut rajouter l’arrestation pour faillite frauduleuse du producteur Angelo Rizzoli, fils du fondateur de la célèbre maison d’édition milanaise Rizzoli et la liste n’est pas exhaustive.

Autant d’affaires qui font avant tout le jeu du «Mouvement cinq étoiles» du comique prêté à la politique, Beppe Grillo, lequel attire comme un aimant les Italiens n’ayant plus confiance dans les partis traditionnels.

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