Avec notre correspondant à Rome, Anne Le Nir
C’est Silvio Berlusconi qui, avec son franc parler, a mis le feu aux poudres en assurant que des pots-de-vin versés par des entreprises comme le groupe aéronautique et de défense Finmeccanica, pour conclure des affaires à l’étranger, était une pratique courante et qu’il fallait d’ailleurs plutôt parler de commissions.
De son côté, Pier Luigi Bersani, chef de la coalition de centre-gauche, s’est emporté en déclarant : «Stoppons Berlusconi. Ca suffit avec cet esprit, nous voulons un marché propre». Mais le Parti démocrate est bien embarrassé par l’enquête pour corruption et escroquerie qui vise la banque Monte dei Paschi di Siena laquelle à travers sa fondation avait jusqu’à présent des liens solides avec ce parti.
A ces scandales, on peut rajouter l’arrestation pour faillite frauduleuse du producteur Angelo Rizzoli, fils du fondateur de la célèbre maison d’édition milanaise Rizzoli et la liste n’est pas exhaustive.
Autant d’affaires qui font avant tout le jeu du «Mouvement cinq étoiles» du comique prêté à la politique, Beppe Grillo, lequel attire comme un aimant les Italiens n’ayant plus confiance dans les partis traditionnels.