Grève générale en Grèce

Cette grève générale est la première de l'année 2013. Alors que le pays s'enfonce dans sa 6e année de récession consécutive, et que toutes les prévisions de reprise de la croissance sont revues à la baisse, le pays va de nouveau tourner au ralenti tout au long de cette nouvelle journée de protestation contre l'austérité.

Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot

Trains à l'arrêt, vols annulés, ferrys bloqués au port... Les transports fonctionneront au ralenti ce mercredi 20  février en Grèce, pour la première grève générale de l'année, à l'appel des centrales syndicales du public et du privé.

Plusieurs secteurs vont débrayer, comme les médias, avec la reprise de la grève poursuivie ces derniers jours par les salariés de la radiotélévision publique, mais aussi les médecins, les avocats, les commerçants, le personnel enseignant. L'opposition de gauche Syriza, de son côté, compte bien mobiliser lors des manifestations qui commenceront en fin de matinée dans la capitale et les grandes villes du pays. Mais jusqu'à présent la contestation n'a pas du tout fait reculer la politique d'austérité.

Du coup, l'humeur générale est à l'abattement. Plus personne dans le pays ne croit à la lumière au bout du tunnel, et ce ne sont pas les mots du président français, prononcés mardi 19 février à Athènes, qui ont rassuré. Si celui-ci a voulu exprimer la solidarité française à l'égard de la Grèce, les 27 % de chômeurs du pays, dont une majorité ne touchent aucune allocation sociale, se demandent avant tout comment ils vont pouvoir payer leurs prochaines factures. En trois ans d'austérité, le pouvoir d'achat des Grecs a baissé en moyenne de 45 %. Des ONG parlent désormais de catastrophe humanitaire.

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