Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
Trains à l'arrêt, vols annulés, ferrys bloqués au port... Les transports fonctionneront au ralenti ce mercredi 20 février en Grèce, pour la première grève générale de l'année, à l'appel des centrales syndicales du public et du privé.
Plusieurs secteurs vont débrayer, comme les médias, avec la reprise de la grève poursuivie ces derniers jours par les salariés de la radiotélévision publique, mais aussi les médecins, les avocats, les commerçants, le personnel enseignant. L'opposition de gauche Syriza, de son côté, compte bien mobiliser lors des manifestations qui commenceront en fin de matinée dans la capitale et les grandes villes du pays. Mais jusqu'à présent la contestation n'a pas du tout fait reculer la politique d'austérité.
Du coup, l'humeur générale est à l'abattement. Plus personne dans le pays ne croit à la lumière au bout du tunnel, et ce ne sont pas les mots du président français, prononcés mardi 19 février à Athènes, qui ont rassuré. Si celui-ci a voulu exprimer la solidarité française à l'égard de la Grèce, les 27 % de chômeurs du pays, dont une majorité ne touchent aucune allocation sociale, se demandent avant tout comment ils vont pouvoir payer leurs prochaines factures. En trois ans d'austérité, le pouvoir d'achat des Grecs a baissé en moyenne de 45 %. Des ONG parlent désormais de catastrophe humanitaire.