Parti de l'Aude, dans le sud-ouest de la France, le scandale se répand chaque jour davantage. Des pays jusqu'alors épargnés sont aujourd'hui confrontés à la fraude commerciale détectée chez l'entreprise française Spanghero.
Dans un communiqué, le géant suisse Nestlé a fait connaître sa décision de retirer « immédiatement » deux plats à base de boeuf de la marque Buitoni que le groupe commercialise en Espagne et en Italie. Jusqu'à présent, ces deux pays n'étaient pas concernés par ce scandale.
Nestlé applique la même décision pour un plat de lasagnes congelées et produit en France, mais uniquement distribuées auprès des restaurants industriels. Le géant de l'agroalimentaire pointe du doigt un sous-traitant allemand qui travaille avec son fournisseur JBS Toledo.
Des prélèvements sont actuellement en cours dans différents pays et révèlent chaque jour un peu plus l'étendue du scandale. En Finlande, Lidl a retiré de la vente des raviolis et du goulasch. Il a dit agir « par mesure de précaution ». Même scénario en Suède où des lasagnes Findus contenant du cheval ont été retirées de la vente.
Désormais, cette fraude à la viande de cheval éclabousse une dizaine de pays européens.
Le scandale de la viande de cheval, vendu pour du boeuf, gagne du terrain mais pour Dominique Desjeux, professeur d’anthropologie et spécialiste de la consommation, cette affaire ne va pas bouleverser d’une manière radicale les habitudes des consommateurs. Invité de RFI, il évoque un imaginaire de peur qui augmente avec la crise.