Si l'Union Européenne ne se réforme pas, le Royaume-Uni pourrait se diriger peu à peu vers la sortie, devait déclarer David Cameron à Amsterdam. Des extraits de son discours distribués par avance aux journalistes qui devaient l'accompagner ont été rendus public.
Ils soulignent les trois défis auxquels est confrontée l'Union Européenne : la crise de la zone euro, le manque de compétitivité face à la concurrence de pays émergents et un « manque de légitimité démocratique et d'adhésion qui est ressenti de façon particulièrement intense en Grande-Bretagne ».
Rien de neuf sous le ciel européen, mais porté par la montée de l'euroscepticisme dans son pays, David Cameron lance un avertissement : la Grande-Bretagne pourrait quitter le navire. Il affirme qu'il ne veut pas que cela se produise, mais qu'il voit le mécontentement s'exprimer « de façon spectaculaire » en Grande-Bretagne.
« Les dirigeants européens ont le devoir d'entendre ces inquiétudes. Et nous avons le devoir d'y répondre », devait-il conclure, sans évoquer néanmoins la tenue d'un référendum pour ou contre le maintien de la Grande-Bretagne au sein de l'Union Européenne.