Dans son discours annulé, David Cameron n'exclut pas la sortie du Royaume-Uni de l'UE

Le discours sur l'Europe que le Premier ministre britannique David Cameron devait prononcer, vendredi 18 janvier à Amsterdam, a été reporté sine die en raison de la prise d'otages en Algérie. Mais ses services de communication en ont dévoilé le contenu. Un discours en forme d'avertissement.

Si l'Union Européenne ne se réforme pas, le Royaume-Uni pourrait se diriger peu à peu vers la sortie, devait déclarer David Cameron à Amsterdam. Des extraits de son discours distribués par avance aux journalistes qui devaient l'accompagner ont été rendus public.

Ils soulignent les trois défis auxquels est confrontée l'Union Européenne : la crise de la zone euro, le manque de compétitivité face à la concurrence de pays émergents et un « manque de légitimité démocratique et d'adhésion qui est ressenti de façon particulièrement intense en Grande-Bretagne ».

Rien de neuf sous le ciel européen, mais porté par la montée de l'euroscepticisme dans son pays, David Cameron lance un avertissement : la Grande-Bretagne pourrait quitter le navire. Il affirme qu'il ne veut pas que cela se produise, mais qu'il voit le mécontentement s'exprimer « de façon spectaculaire » en Grande-Bretagne.

« Les dirigeants européens ont le devoir d'entendre ces inquiétudes. Et nous avons le devoir d'y répondre », devait-il conclure, sans évoquer néanmoins la tenue d'un référendum pour ou contre le maintien de la Grande-Bretagne au sein de l'Union Européenne.

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