Article mis à jour suite à l'annonce du report de ce discours
L'allocution devait être prononcée devant un parterre de diplomates et d'hommes d'affaires, 25 ans après le discours historique de Margaret Thatcher à Bruges. Ce monument d’euroscepticisme est toujours d’actualité au Royaume-Uni, puisque selon les derniers sondages, une majorité de Britanniques souhaitent quitter l’UE.
David Cameron ne cache pas qu’il n’est favorable à l'appartenance de la Grande-Bretagne à l'Union européenne que parce qu'elle représente un grand marché profitable à l'économie de son pays. Il est très critique sur toutes les avancées sociales ou en matière de coopération policière ou judicaire, et veut récupérer un certain nombre de prérogatives dévolues à Bruxelles.
Si ses propositions sont rejetées par ses partenaires européens, il envisage d'organiser un référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'UE. Ce qui suscite l’inquiétude chez les libéraux-démocrates membres de sa coalition, mais aussi dans les milieux d'affaires.
L’opposition travailliste dénonce un Premier ministre prisonnier des eurosceptiques. « Agiter un drapeau en disant que le Royaume-Uni pourrait sortir de l'Union européenne dans cinq ans n'est pas bon pour notre pays », estime Ed Miliband.