Avec notre correspondant à Prague, Alexis Rosenzweig
La décision du président tchèque Vaclav Klaus a été accueillie par une explosion de joie dans toutes les prisons du pays. Le chef de l'Etat a indiqué que son geste visait à « offrir une nouvelle chance à ces citoyens qui ont enfreint la loi mais ne sont pas délinquants récidivistes ».
Plus de 7 000 prisonniers libérés, cela fait néanmoins beaucoup, et même beaucoup trop pour certains. D’autant que parmi les amnistiés pourraient figurer des symboles de plusieurs grosses affaires qui ont marqué les années de transition économique à Prague, après la chute du communisme, lorsque le même Vaclav Klaus dirigeait le gouvernement.
Le parti d’opposition social-démocrate a annoncé qu’il déposera une motion de censure contre le gouvernement de l’actuel Premier ministre, Petr Necas, qui a validé cette amnistie présidentielle. La coalition gouvernementale est plus que fragile ces derniers mois. Un nouveau vote des députés pourrait lui être fatal.
En attendant, la décision controversée est devenue le principal thème de la campagne pour l’élection du prochain président tchèque, dont le premier tour est prévu la semaine prochaine.