France: concertations autour d'une délivrance restreinte de la pilule 3e génération

La réglementation de la délivrance des pilules contraceptives de 3e génération doit être débattue. Ce mercredi 2 janvier, l’Agence nationale de sécurité du médicament, l’ANSM, lance une concertation afin que ces pilules ne soient délivrées qu’en second recours. A l'heure actuelle, elles représentent la moitié des ventes du marché de la pilule contraceptive mais la première plainte liée aux risques provoqués a été déposée contre le laboratoire français Bayer en décembre dernier.

L’Agence nationale de sécurité du médicament dénonce un « emploi excessif » de ces pilules. Plusieurs alertes ont d’ailleurs été lancées sur les risques de phlébites, liés à la prise de pilules de 3e et 4e générations. Des effets secondaires connus et reconnus, soulignés par l’avocat de la jeune fille ayant porté plainte il y a quinze jours. Une trentaine d’actions en justice pourrait également être déposée par d’autres femmes s’estimant victimes de ces médicaments, selon les défenseurs.

Les conditions de prescription et de délivrance - par un spécialiste - doivent donc être réservées aux femmes qui ne supporteraient pas ces pilules. Une réglementation qui devrait être un début de réponse face l’inquiétude grandissante de près de deux millions de femmes qui utilisent ces pilules dernière génération et dont une sur deux se la voit prescrire pour une première contraception orale.

Du côté du ministère de la Santé, Marisol Touraine a déjà décidé de mettre fin au remboursement de ces pilules par la Sécurité sociale. Une réunion extraordinaire est convoquée pour la mi-janvier par l’Agence du médicament qui doit rencontrer d’ici quelques jours les professionnels prescripteurs : généralistes, gynécologues, sages-femmes et le planning familial.

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