Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Mario Monti a donc annoncé qu’il sera le chef d’une nouvelle force centriste mais il a aussi annoncé qu’il ne sera pas candidat au poste de chef du gouvernement. Quel rôle veut-il jouer ? Pour le moment, celui du noble père d’un mouvement dont tous les acteurs s’engagent à suivre sa recette pour relancer l’Italie.
Principaux ingrédients de l’agenda Monti : un contrôle serré des dépenses publiques, des mesures incisives en faveur de la productivité et de l’emploi, une lutte accrue contre la fraude fiscale et la corruption, tout cela dans un esprit européen.
Barrer la route aux populistes
Qui compose ce mouvement ? Des anciens démocrates chrétiens, des associations catholiques, des personnalités qui représentent l’excellence du « Made in Italy » comme Luca Cordero di Montezemolo, PDG de Ferrari, ou encore des déçus du berlusconisme, dont l’ancien chef de la diplomatie, Franco Frattini.
Ouvertement soutenu par le Vatican, ce mouvement espère barrer la route à la gauche radicale et à tous les populistes, dont le « Cavaliere » Berlusconi, particulièrement irrité par la montée en politique de Mario Monti.