Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Toute la presse italienne tente de décrypter le discours de Mario Monti qui a fait comprendre de manière assez ambiguë qu’il accepterait de diriger à nouveau l’Italie, mais seulement sous certaines conditions.
Ces conditions sont résumées en ces termes par La Repubblica : « Etre soutenu par un ample mouvement politique et de la société civile ; pouvoir agir sur la base de son programme, "l’agenda Monti", publié ce matin sur le site internet de La Stampa. Pour l’instant pas proche des centristes, il représente l’homme qui peut permettre au pays de cesser enfin de penser à court terme pour garantir l’avenir des nouvelles générations ».
Mais cet avis n'est pas unanimement partagé. Le quotidien de droite Il Giornale, par exemple, titre en Une : « Monti descend dans l’arène alors que tout va plus mal ». Et d’annoncer une remontée du parti du Cavaliere Berlusconi, soit 19% des intentions de vote à ce jour.
De son côté, le Corriere della Sera met en exergue deux points de « l’agenda Monti » : l’introduction d’un impôt sur les grandes fortunes et celle d’un salaire de soutien pour les sans-emploi, deux projets susceptibles de séduire beaucoup d’Italiens. Mais, avertit le Corriere della Sera, « le catholique libéral Monti va devoir chercher des appuis bien au-delà des centristes pour éviter le risque d’un échec cuisant ».