Avec notre correspondant à Belgrade, Laurent Rouy
Après des mois d'hésitation, le gouvernement nationaliste a soumis le 20 décembre sa plateforme pour les négociations sur le Kosovo. Belrgade reclame un quasi rattachement à la Serbie des zones serbes du Nord et disséminées dans son ancienne province.
Belgrade rejette aussi l'indépendance du Kosovo. Pour l'opposition démocratique, c'est une plateforme irréaliste et populiste. Le gouvernement doit encore rencontrer les Serbes du Kosovo, et faire accepter sa plateforme au Parlement.
A Pristina, le gouvernement affirme que le Nord-Kosovo est sous sa juridiction. Le Premier ministre Hashim Thaci a parlé d un projet mort-né, identique à ceux de la Serbie depuis le 19eme siècle.
Le quotidien Koha Ditore a employé le terme plus mesuré d'autonomie pour le Nord. La plateforme serbe implique des concessions impopulaires pour les deux nations, mais elle reste trop maximaliste.