Avec notre correspondante à Barcelone, Martine Pouchard
Aurore Martin sera libre, mais sous conditions. Elle devra déposer une caution de 15 000 euros en liquide, fixer sa résidence en Espagne, et se présenter aux autorités judicaires à chaque début de mois.
L’Audience nationale, qui est compétente en matière de terrorisme (et qui est, de fait, la plus haute instance judiciaire espagnole), a accepté le recours présenté par les avocats. Elle considère qu’il n’y a aucun risque que la jeune femme puisse prendre la fuite et profiter de sa liberté pour occulter des preuves.
Toutefois, les charges retenues contre la militante restent les mêmes. Aurore Martin est accusée d’avoir participé à des actes institutionnels de l’organisation Batasuna, proche des mouvements séparatistes. Et, plus grave encore, d’avoir fait partie de l'ETA entre 2006 et 2008.
Elle est aussi soupçonnée d’avoir apporté un soutien logistique à l’organisation terroriste, en servant d’intermédiaire pour recueillir des fonds reversés à l'ETA. Elle aurait reçu deux virements de 12 000 euros en provenance du Parti communiste des terres basques (PCTV), déclaré hors-la-loi, dont elle aurait été un membre éminent.
Dans les attendus des juges, on peut lire qu'à plusieurs reprises, notamment dans le journal basque Gara, la jeune femme se serait présentée comme un membre actif du parti Batasuna, proche de l'ETA.
Peut-être bientôt libre, Aurore Martin n’en a toutefois pas terminé avec la justice espagnole.