Transports : la France et l'Italie donnent leur feu vert pour la «LGV» Lyon-Turin

François Hollande et Mario Monti ont validé, ce lundi 3 décembre à Lyon, le projet controversé de ligne ferrovière à grande vitesse (LGV) entre Lyon et Turin. Il s'agit de transférer l'équivalent d'un million de poids lourds par an de la route vers le rail. Pour cela, un tunnel de 57 km va être creusé entre la France et l'Italie. Reste encore à convaincre l'Union européenne de participer au financement.

Avec notre envoyé spécial à Lyon, Tudor Tepeneag

Le projet de future liaison entre Lyon et Turin coûte cher : 8,5 milliards d'euros rien que pour le tunnel sous les Alpes. Le coût tôtal s'élève à 25 milliards. Mais pour ces 8,5 milliards, les études de faisabilité déjà lancées sont financées à 50% par l'Union européenne.

Pour ce qui est de la mise en œuvre, l'talie devrait débourser près de 3 milliards d'euros. La France, elle, donnerait 2,2 milliards. Quant à l'Europe, elle apporterait le reste, à hauteur de 40% du coût total du projet.

Cette participation européenne n'est pas encore acquise. François Hollande et Mario Monti l'ont reconnu. Il faudra qu'ils se montrent convaincants auprès de leurs partenaires, surtout dans le cadre des perspectives budgétaires 2014-2020, qui ont déjà provoqué des remous dans les instances européennes.

Mais le président français et le Premier ministre italien veulent à tout prix relancer ce projet de liaison ferrovière, qui est théoriquement prioritaire depuis 2001. Ils pensent que c'est un projet stratégique, pouvant contribuer au développement des échanges en Europe, tout en préservant l'environnement.

A terme, le trafic des camions à travers les Alpes devrait fortement diminuer.

 

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