Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin
Sous le pseudonyme de « parastoo », les hackers affirment avoir piraté un ordinateur de l’AIEA et fournissent une adresse IP en Autriche. Ils publient une liste d’emails trouvés dans cet ordinateur et sous-entendent que les personnes concernées ont un lien avec des activités nucléaires menées par Israël sur un site situé près de la ville de Dimona.
Plus d’une centaine de noms figurent sur la liste, consultée par RFI. Parmi eux, on retrouve 14 personnes avec des adresses électroniques répertoriées en France et travaillant dans différentes universités prestigieuses, dont celle de Jussieu ou dans des laboratoires de recherche, comme le CNRS. Il s’agit de scientifiques, de physiciens moléculaires pour la plupart, mais aussi d'un conseiller pour les sciences dans une ambassade française stratégique.
Ce mardi 27 novembre au soir, l’AIEA a confirmé avoir été victime d’un vol d’informations sur un serveur qui n’est plus en activité et dit faire tout son possible pour éviter la fuite d’autres données ultra-sensibles. Mais c’est bien la première fois qu’une liste de scientifiques supposément liés au programme nucléaire d’Israël est donnée en pâture à la Toile.
Et quand on sait que plusieurs scientifiques iraniens ont été assassinés ces trois dernières années, on comprend que ce précédent n’a rien d’innocent.