Avec notre bureau de Bruxelles,
Il y a quatre grands sujets sur lesquels les Européens s’empoignent autour de ce nouveau sommet des Vingt-Sept : le chiffre global du budget, la politique agricole commune, la politique de cohésion et les rabais.
Le chiffre global représente une vraie barrière psychologique, fixé par certains à mille milliards d'euros et par d’autres à 1% du produit intérieur brut européen, soit 960 milliards. Ce dernier chiffre a les faveurs de la France et de l’Allemagne et de plusieurs autres pour cause de rigueur budgétaire de temps de crise. Aux deux extrêmes, on a, en haut, la proposition de la Commission qui défend une solidarité européenne coûteuse à 1 050 milliards d’euros et, en bas, la proposition du Royaume-Uni, qui se situe en dessous de 900 milliards pour tailler dans toutes les dépenses.
La question des rabais
Vient ensuite la politique agricole commune, défendue bec et ongles par la France, mais aussi par nombre d’Etats d’Europe centrale et orientale, comme par exemple la Pologne.
Puis la politique de cohésion, c’est-à-dire les aides aux régions en retard de développement par rapport à la moyenne européenne. Ce sont surtout les pays d’Europe centrale et orientale qui y sont les plus attachés puisqu’ils en sont les principaux bénéficiaires. Une position soutenue aussi par l’Espagne et l’Italie.
Il y a enfin la question des rabais accordés à certains sur leurs contributions. On pense au fameux chèque britannique, mais cela concerne aussi l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suède et l’Autriche. Et beaucoup de pays voudraient les supprimer.
Quelles sont les chances de réussite de ce sommet ?
En matière budgétaire, chacun des Vingt-Sept dispose d’un droit de veto. Les positions actuelles semblent difficilement conciliables. La chancelière allemande a déjà prévenu qu’on pourrait très bien imaginer un nouveau sommet en janvier 2013. A Bruxelles, les optimistes affirment qu’un compromis est possible puisque tout le monde est mécontent des propositions.