Avec notre envoyée spéciale à Berlin, Valérie Gas
Même s’ils ne sont pas du même bord politique et même s’ils ne sont pas d’accord sur tout, Angela Merkel et Jean-Marc Ayrault ont fait en sorte de donner une image sereine de la relation franco-allemande.
Une relation historique déterminante, selon Angela Merkel, indispensable pour Jean-Marc Ayrault, mais une relation toujours scrutée à la loupe, encore plus peut-être depuis l’arrivée de François Hollande à l’Elysée, puisque la chancelière avait clairement montré son soutien à Nicolas Sarkozy durant la campagne électorale en France.
Dans un contexte marqué ces derniers jours par des attaques de la presse allemande sur la politique économique de la France et les rumeurs selon lesquelles le gouvernement allemand aurait des inquiétudes concernant la capacité de la France à faire les réformes nécessaires, Angela Merkel a coupé court en estimant qu’elle n’avait pas à juger la France tout en souhaitant le plein succès de ce qui a été engagé dans le pays, autrement dit le plan pour la compétitivité présenté par Jean-Marc Ayrault il y a quelques jours.
Angela Merkel a fait le service minimum sans faire part d’un véritable soutien mais en se gardant bien aussi de la moindre esquisse de critiques. De la même manière, Jean-Marc Ayrault s’en est tenu à des messages positifs appelant chacun à l’empathie et à la compréhension réciproque. A défaut d’enthousiasme, Jean-Marc Ayrault et Angela Merkel ont fait preuve de responsabilité.