Un opposant russe écope de prison ferme pour des heurts avec la police

Quatre ans et demi de prison : c’est la peine à laquelle a été condamné un opposant russe, pour avoir participé à des affrontements en marge d’une manifestation anti-Poutine, à la veille du retour de l’homme fort du pays au Kremlin en mai dernier. Maxime Louzianine est le premier d’une liste qui risque d’être longue.

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

L’opposition redoute que cette première condamnation ne donne le « la » pour la suite des événements et ne soit un signal visant à dissuader toute contestation.

Dix-sept autres personnes doivent être jugées dans le cadre de cette affaire. Tout comme Maxime Louzianine, elles sont accusées d’avoir participé aux troubles qui ont émaillé la manifestation anti-Poutine du 6 mai dernier.

Mais contrairement au premier condamné, ces accusés ne devraient pas plaider coupable. Maxime Louzianine, lui, a reconnu avoir participé aux violences, « sous le coup de l’émotion », a-t-il dit, et il a exprimé des regrets.

Il était notamment accusé d’avoir ôté le casque et le gilet pare-balles d’un policier, d’avoir envoyé un morceau d’asphalte sur les forces de l’ordre et d’avoir frappé des policiers. L’un d’eux a eu l’émail des dents abîmé, selon l’acte d’accusation.

Le tribunal lui a donc infligé quatre ans et demi de prison, ce qui n’augure rien de bon pour les autres accusés, qui eux, ne reconnaissent pas leurs torts.

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