Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
L’opposition redoute que cette première condamnation ne donne le « la » pour la suite des événements et ne soit un signal visant à dissuader toute contestation.
Dix-sept autres personnes doivent être jugées dans le cadre de cette affaire. Tout comme Maxime Louzianine, elles sont accusées d’avoir participé aux troubles qui ont émaillé la manifestation anti-Poutine du 6 mai dernier.
Mais contrairement au premier condamné, ces accusés ne devraient pas plaider coupable. Maxime Louzianine, lui, a reconnu avoir participé aux violences, « sous le coup de l’émotion », a-t-il dit, et il a exprimé des regrets.
Il était notamment accusé d’avoir ôté le casque et le gilet pare-balles d’un policier, d’avoir envoyé un morceau d’asphalte sur les forces de l’ordre et d’avoir frappé des policiers. L’un d’eux a eu l’émail des dents abîmé, selon l’acte d’accusation.
Le tribunal lui a donc infligé quatre ans et demi de prison, ce qui n’augure rien de bon pour les autres accusés, qui eux, ne reconnaissent pas leurs torts.