Les Grecs manifestent en masse contre de nouvelles mesures de rigueur

Ce mardi 6 novembre et demain, syndicats et opposition manifestent contre le nouveau train d'austérité qui doit être voté par le Parlement demain soir. Dans les rues d'Athènes et des grandes villes du pays, la mobilisation était au rendez-vous.

De notre envoyée spéciale à Thessalonique, Amélie Poinssot

« Le marché doit être au service de la société, et non la société au service du marché ». Voilà ce que l'on pouvait lire sur la banderole de tête du cortège de Thessalonique. Les manifestants ont répondu en masse à l'appel des syndicats et de l'opposition. « Les salaires sont de plus en plus diminués. Un étudiant de 25 ans ne gagne que 400 euros par mois. Ce n'est pas un salaire digne d'un pays membre de l'Union européenne. Il n'y a pas de travail. Et le gouvernement n'a pas mis en place un programme de création d'emplois. La réponse n'est pas l'austérité », dénonce Phivos, un étudiant.

Comme la plupart des Grecs, Phivos est directement touché par la politique d'austérité. Son père travaillait pour un organisme public. Licencié à la suite d'une restructuration, il n'a touché que 400 euros d'allocations chômage pendant six mois. Sa mère, institutrice, a vu son salaire pratiquement divisé par deux en deux ans. Et ce qui révolte le jeune homme, c'est que cette politique est imposée de l'extérieur. « Le gouvernement de Samaras, c'est le FMI. C'est lui qui décide, ce ne sont pas les Grecs. Monsieur Samaras était contre les mesures. Mais il a changé le programme du gouvernement », accuse encore Phivos.

Difficile d'énumérer toutes les mesures comprises dans ce programme tant elles sont nombreuses, mais une chose est sûre : le gouvernement de coalition ne sortira pas indemne de cette nouvelle cure d'austérité.

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