Google est allergique aux taxes. Eric Schmidt, le président exécutif de la firme qui a débuté sa tournée des capitales européenne par Paris, s’en est expliqué auprès de François Hollande, favorable à une loi pour contraindre le géant de l’internet de partager les bénéfices générés par l'information en ligne.
A la suite de cette rencontre, Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture et de la Communication a réaffirmé « qu’il est normal que les grands sites agrégateurs participent au financement de la presse en Europe ». Plus prudente, Fleur Pellerin, ministre déléguée à l'Economie numérique, considère que les éditeurs et le moteur de recherche américain peuvent parvenir à une entente profitable aux deux parties.
Devant la fronde européenne portée par les Italiens, les Allemands et les Français, Google fait le dos rond et proposerait de signer un accord de licence avec les éditeurs, en échange de l’abandon du projet de taxer ses revenus publicitaires. Il n’est pas certain que la proposition intéresse le gouvernement, François Hollande a affirmé qu’il tient à l'adoption d'un texte de loi, début 2013.