Cela fait des années qu'on évoque la « taxe Google », sensée venir en aide aux médias français qui ne se portent pas très bien financièrement.
Dans son onglet « Actualités », Google reprend les titres et les premières lignes des articles qui font la Une des médias sur internet. On peut voir en un coup d'oeil ce qui fait l'actualité. Pas besoin de se rendre sur rfi.fr par exemple pour voir quels sont les sujets que traite notre site. Ce qui signifie moins de trafic dessus et, en conséquence, moins de recettes publicitaires. Des recettes qui constituent la première source de revenus pour les sites gratuits d'informations.
L'idée, c'est donc de taxer Google, avec une taxe similaire à des droits d'auteurs, puisqu'il reprend des contenus qu'il n'a pas lui-même créés. C'est un projet demandé par les éditeurs de presse, soutenu par le ministère de la Communication, et qui a même été adopté en Allemagne cet été.
Forcément, Google ne l'entend pas de cette oreille, et a menacé tout simplement de retirer les sites d'information français de son moteur de recherche si cette taxe venait à être appliquée. Une menace qui est mal passée du côté du gouvernement, qui n'aime pas vraiment voir une entreprise étrangère lui dicter sa façon d'agir. Le cabinet de Fleur Pellerin, la ministre de l'Economie numérique, devait justement rencontrer les représentants de Google France, ce vendredi.