Avec notre envoyée spéciale à Kiev, Heike Schmidt
Lorsque les cloches de l’église Saint Michel de Kiev sonnent 10 heures, 90 électeurs ont déjà glissé leur bulletin de vote dans l’urne au bureau de Chevchenkovski, sous l’œil vigilant des caméras, installées par les autorités pour garantir la transparence du scrutin. Les électeurs veulent croire qu’aucune falsification n’entachera les élections. « Si je n’y croyais pas, je ne serais pas venu, clame ce citoyen. J’espère ! »
5000 observateurs internationaux surveillent le vote. « On a un certain nombre de points à vérifier, et à consigner, déclare Nancy Lizinivski, venue du Canada. Si les électeurs présentent bien leur pièce d’identité, s’ils signent la liste de présence, si les urnes sont bien scellées. Il y a plusieurs équipes qui circulent dans la ville afin de voir le plus grand nombre possible de bureaux de vote. Jusqu’à présent, tout va bien. »
Les électeurs accueillent les observateurs avec bienveillance. « Ça me rassure, la présence des observateurs et des journalistes ici, affirme une Ukrainienne persuadée que son vote compte. Ça améliore l’image de mon pays à mes yeux. Nous devons évoluer vers la démocratie, ça ne se fait pas du jour au lendemain, mais petit à petit, pas à pas. Je sens qu’on est sur la bonne voie. »