L'euro semble avoir eu des effets très négatifs sur le bien-être des Espagnols, Italiens Portugais et Grecs. Au contraire des Français ou des Irlandais. Selon Patrick Artus l'évolution du revenu par habitant n'a été favorable qu'en France et en Irlande si l'on prend pour référence l'évolution du bien-être en Allemagne.
L'entrée dans l'union monétaire n'a pas produit les effets escomptés dans la plupart des pays : elle n'a pas entrainé une spécialisation efficace des productions sauf pour l'agro-alimentaire en France et en Espagne. Mais globalement tous les pays, sauf l'Irlande, ont vu leur industrie regresser. Les échanges commerciaux ont augmenté partout certes, mais ce n'est pas grâce à l'intensification du commerce entre les pays de la zone euro.
Sauf en France et en Grèce, l'euro n'a pas non plus apporté un afflux d'investissements directs. Pire encore, la politique monétaire commune qu'implique la monnaie unique s'est avérée clairement inadaptée pour de nombreux pays.
La BCE s'est montée trop laxiste en Espagne, en Grèce, au Portugal et en Irlande entraînant dans ces pays la crise de l'endettement et une bulle immoblière dont ils peinent à se relever.