La Commission répond à la demande de six pays membres, parmi lesquels la France et l’Allemagne, qui font face à une augmentation des demandes d’asile de ressortissants serbes, bosniens, albanais, monténégrins ou macédoniens. Les Etats membres de l'Union européenne évoquent la clause de sauvegarde qui permet la réintroduction des visas pour manquements graves.
La plupart des demandeurs d'asile sont issus des minorités albanaises ou roms en Serbie et en Macédoine. Bruxelles veut contraindre les pays des Balkans à améliorer les conditions de vie de leurs minorités pour continuer à bénéficier de la liberté de déplacement dans l'Union européenne qui leur a été octroyé en 2010.
« Nous avons besoin de toutes nos capacités d'asile pour ceux qui ont vraiment besoin de notre aide », explique le secrétaire d'Etat allemand à l'Intérieur Ole Schröder, en évoquant la situation en Syrie ou en Afghanistan. « Cet afflux de demandes, souvent infondées, met en péril nos systèmes nationaux d'asile », renchérit le ministre de l'Intérieur français Manuel Valls.
En fait, les pays membres de l'Union européenne ont une politique d'asile très restrictive, ils n'accueillent pas plus de 5 000 réfugiés chaque année, soit 15 fois moins que les Etats-Unis.