Pas moins de 6 000 policiers, des unités anti-terroristes et des tireurs d'élite postés sur les toits d'Athènes, les mesures de sécurité prévues pour la visite d' Angela Merkel sont impressionnantes.
Il faut dire que beaucoup de Grecs, frappés depuis trois ans par des mesures d'austérité de plus en plus lourdes, n'aiment guère la chef de l'exécutif allemand. Ils lui attribuent une grande partie de leurs malheurs. Quelques milliers d'entre eux sont descendus lundi soir dans la rue.
La manifestation était prévue avant l'annonce de la visite d'Angela Merkel, mais ils l'ont tout de même prise pour cible : sur un drapeau allemand déployé devant le Parlement, on pouvait lire « Angela, tu n'es pas la bienvenue ! ».
La chancelière allemande, n'excluait pas, il y a quelques mois, une sortie de la Grèce de la zone euro faute de nouvelles mesures d'austérité. Désormais, elle semble mieux disposée. Dans son entourage, on dit qu'elle apprécie les réformes du gouvernement d'Antonis Samaras et qu'elle se rend à Athènes pour dire aux Grecs que Berlin ne les abandonnera pas.
L'exécutif grec disposera peut-être d'un peu plus de temps et plus d'argent pour tenter de redresser le pays.