Roberto Maroni veut remettre la Ligue du Nord en ordre de marche pour 2013

C’est à Venise que se tiendra ce dimanche 7 octobre la traditionnelle grande réunion populaire de la Ligue du Nord. L'ex-ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni en est le secrétaire fédéral depuis le 1er juillet 2012 ; il compte redonner de la crédibilité à ce parti fondé en 1984. Aujourd’hui, la Ligue du Nord est créditée par l’institut de sondage Euromedia Board de 7,7% des intentions de vote et devance de deux à trois points plusieurs autres partis. Pour les législatives de 2013, ce parti, qui ne soutient pas le gouvernement Monti, nouera certainement des alliances avec la droite.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

C’est en ces termes que Roberto Maroni décrit les valeurs fondamentales du parti qu’il entend renouveler : « Moins d’Etat, moins de gaspillage, plus de fédéralisme, réduction des coûts de la politique, nous avons déjà décidé de verser à des associations de bénévolat les 12 millions d’euros qui représentent la dernière tranche des remboursements électoraux. »

Enracinée dans les régions les plus industrialisées du pays, la Ligue du Nord veut se battre pour une Europe qui se transforme en une fédération de grandes régions autonomes, capables d’atteindre l’équilibre budgétaire. Et le leader de la Ligue du Nord de citer la France, l’Allemagne, le Benelux et l’Italie du Nord.

Anti-euro, ce parti le reste au point de vouloir organiser un référendum contre la monnaie unique. En revanche, Roberto Maroni estime que la Ligue ne doit plus être qualifiée de mouvement raciste : « La région où les immigrés ont la meilleure qualité de vie est celle de Trévise », assure-t-il.

Effectivement, selon l’Institut national de statistiques, c’est dans cette région du nord-est que les immigrés sont les mieux intégrés.

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