Roberto Maroni a une mission : faire le ménage au sein de la Ligue du Nord. La mise en cause de son chef historique, Umberto Bossi, accusé d'avoir utilisé l'argent du contribuable pour financer la rénovation de sa villa et les vacances de sa famille, a profondément désorienté ce parti populiste italien. Aux militants, Roberto Maroni a promis de « travailler pour l'unité de la Ligue du Nord » et a annoncé une opposition encore plus résolue qu'auparavant au gouvernement de Mario Monti.
Roberto Maroni était l'unique candidat à la succession d’Umberto Bossi. A 57 ans, cet avocat de formation bénéficie d'une image positive au sein de sa famille politique. Co-fondateur avec Bossi en 1984 de la Ligue lombarde, qui devient ensuite la Ligue du Nord, il est trois fois ministre sous les différents gouvernements de Silvio Berlusconi.
C'est surtout au poste de ministre de l'Intérieur que Roberto Maroni s'est forgé sa réputation d'homme pragmatique mais intransigeant. Il est connu pour ses prises de position tranchées, notamment en ce qui concerne l'immigration clandestine. En 2009, il refoule vers la Libye des embarcations chargées d'immigrés. Des faits pour lesquels l'Italie a été condamnée en mars dernier par la Cour européenne de justice.