Avec notre bureau à Bruxelles,
La Commission européenne s’est fendue d’un communiqué laudateur évoquant « des mesures concrètes, ambitieuses et ciblées ». Le plan espagnol répond, selon elle, aux recommandations émises dans le cadre des nouveaux pouvoirs de contrôle budgétaire attribués à la Commission, et irait même au-delà.
Ces louanges ne surprennent pas car ces réformes espagnoles ont été négociées avec la Commission. Mais celle-ci se félicite malgré tout de la création qu’elle réclamait d’une instance budgétaire indépendante pour contrôler les comptes nationaux.
Pour un certain nombre d’observateurs, ces réformes constituent en partie un message destiné à l’opinion publique espagnole, pour démontrer que le gouvernement prend ses décisions en toute indépendance, sans diktat de l’UE ou du Fonds monétaire international.
Par conséquent, ce plan pourrait, selon eux, ouvrir la porte à une demande de sauvetage aux Vingt-Sept puisque les exigences qu’ils pourraient avoir sont déjà prises en compte. D’autant qu’on n'attend plus que les besoins des banques espagnoles pour lancer le plan de sauvetage qui leur est consacré, d’autant aussi que des rumeurs évoquent un quadruplement du Fonds de sauvetage européen à deux millions d’euros, assez pour couvrir les besoins d’un grand pays.