Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
C'est un budget austère, très austère même, qui a été dévoilé par le gouvernement espagnol ce jeudi 27 novembre, mais en même temps moins effrayant que ce que les Espagnols pouvaient attendre.
Le gouvernement espagnol promet 43 réformes en six mois, privilégiant la baisse des dépenses. Pour les obstervateurs, Madrid anticipe les conditions d'une aide financière extérieure de plus en plus probable.
Malgré la sévère surveillance de Bruxelles et la pression des marchés financiers, le gouvernement Rajoy ne veut pas toucher aux retraites, chose qui lui était réclamée à l'extérieur. Les nouvelles mesures visent cette fois-ci particulièrement les fonctionnaires, qui, pour la troisième année consécutive, voient leurs salaires gelés, après une baisse de 5% en 2010.
Quatre nouveaux impôts
Le libéral Mariano Rajoy avait promis de ne pas hausser les impôts lorsqu'il fut élu en novembre 2011. Une promesse depuis largement abandonnée, car après avoir fixé la TVA à un niveau record, il vient d'inventer quatre nouveaux impôts, dont un pour les entreprises, déjà asphyxiées, et un autre touchant les gagnants des prix de loterie supérieurs à 2500 euros.
En réponse, la Commission européenne a adressé ce jeudi un satisfecit au nouveau train de réformes présenté par le gouvernement Rajoy. Bruxelles estime que ces mesures constituent « un pas important » pour l’Espagne.