Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
Ils étaient plusieurs dizaines de milliers à défiler à Athènes pour dire « non » à la politique d'austérité, pour dire « non » aux nouvelles mesures prises par le gouvernement et la troïka depuis quelques mois déjà. Et qui vont provoquer de nouvelles baisses dans le salaire et le pouvoir d'achat des Grecs.
« Stop », disait tout simplement la banderole de tête du cortège appartenant aux deux grandes centrales syndicales du public et du privé. Parmi les manifestants, il y avait des fonctionnaires bien sûr et des employés des entreprises publiques, qui sont les premiers touchés par ces prochaines mesures. Mais aussi des professions libérales particulièrement visées par un durcissement de la fiscalité qui ferait parti de ce nouveau programme de rigueur.
Sur la place Syntagma, devant le Parlement, après l'arrivée du cortège, des affrontements ont éclaté entre quelques fauteurs de troubles et les forces de police. Pierres, gaz lacrimogènes et cocktails Molotov ont volé dans les airs pendant une demi-heure. Puis les forces de l'ordre ont chargé tout le monde, y compris les derniers manifestants pacifiques, pour couper court à la mobilisation.