Suisse: les forfaits fiscaux des riches étrangers soumis au référendum

Mauvaise nouvelle pour tous les exilés fiscaux installés en Suisse : le pays risque de remettre en cause le forfait fiscal, un système qui permet aux étrangers de payer une somme d'impôts sans rapport avec leurs revenus ou leur fortune réelle. Le canton de Bâle a déjà décidé de supprimer cette mesure, et ce dimanche 23 septembre, c'est au tour de la région de Berne de se prononcer sur la question.

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

Ils sont quelque 250 multimillionnaires installés à Gstaad, la perle des alpes suisse, à trembler. Parmi eux, figurent nombre d’armateurs grecs réfugiés fiscaux de longue date et Johnny Halliday qui séjourne de temps à autre dans son chalet.

Tous bénéficient, c’est la raison de leur présence, d’un régime fiscal très avantageux. Ils sont taxés au forfait non par sur leur fortune ou leurs revenus, mais en fonction de leurs dépenses.

Autant dire que les impôts acquittés peuvent être qualifiés d’insignifiants. Et c’est ce déséquilibre entre la taxation des super riches et les autres habitants qui pose désormais problème et à pousser la gauche à réagir.

Les citoyens du canton de Berne dont dépend Gstaad se prononcent ce dimanche 23 septembre par référendum sur la suppression pure et simple du forfait fiscal. Tout le monder serait alors logé à la même enseigne. Une éventualité qui pourrait faire fuir les plus aisés.

Rien n’est pourtant joué. Même si dans son ensemble le pays rechigne de plus en plus à accorder des privilèges aux plus riches, les électeurs vont y réfléchir à deux fois avant de tuer la poule aux œufs d’or.

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