En Allemagne, l’heure n’est pas au compromis sur la Grèce

Antonis Samaras, le Premier ministre grec, ouvre cette semaine un grand combat diplomatique pour tenter d’assouplir le plan de rigueur imposé par l'UE et le FMI à son pays. Après une entrevue à Athènes avec Jean-Claude Juncker, chef de file de la zone euro, M. Samaras se rend vendredi 24 août à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel et samedi à Paris pour y discuter avec le président français François Hollande. Gros plan sur la situation politique en Allemagne.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

Si la canicule, ce lundi 20 août à Berlin, pouvait rappeler les températures règnant habituellement en Grèce, l’heure n’est pas pour autant au compromis en Allemagne. Le porte-parole d’Angela Merkel, celui du ministre des Finances, Wolfgang Schäuble et le ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle qui recevait son homologue grec Avramopoulos ont fait des déclarations à l’unisson.

Premièrement, les rencontres au sommet cette semaine à Berlin entre la chancelière et François Hollande jeudi et le lendemain avec le Premier ministre grec Samaras n’apporteront pas de décisions essentielles. Guido Westerwelle, qui avait eu il y a quelques jours une position plus souple a été ferme ce 20 août.

L’Allemagne ne tolérera aucune « modification substantielle » des engagements pris par la Grèce. Toute discussion, comme par exemple autour d'un délai supplémentaire pour Athènes, est pour Berlin exclue ou en tout cas superflue tant que la troïka des bailleurs de fonds n’aura pas remis son rapport en septembre 2012.

Cette fermeté allemande s’explique par l’hostilité des conservateurs qui soutiennent Angela Merkel à toute aide supplémentaire. Or, la chancelière a les mains liées, sa majorité s’effritant régulièrement sur ces dossiers. Et la gauche, à un peu plus d’un an des élections ne veut plus forcément -pour sauver l’Europe- venir à chaque fois au secours d’Angela Merkel.

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